Togo/ Le CCESP impulse une nouvelle dynamique comptable pour les entrepreneurs lors d’un atelier stratégique

Lerelai.tg, Sokodé, 28 mai 2025 – Sous les auspices du Ministère de l’Économie et des Finances et du Comité de Concertation État/Secteur Privé (CCESP), l’Hôtel Lamirel a accueilli ce mercredi un atelier de formation en comptabilité appliquée mobilisant entrepreneurs, coopératives et autorités locales. Facilité par M. Agbovon Angelot, représentant du secrétariat exécutif du CCESP), l’expert comptable agréé Onecca, M. Jacques Badji et Mme Medisa Sama (Directrice de la CJET et du Cabinet YiLiM), cet événement s’inscrit dans une série nationale visant à révolutionner la gestion financière des TPE/PME togolaises.
Interview de M. Agbovon Angelot, représentant du secrétariat exécutif du CCESP ↓

Une impulsion politique forte
L’atelier a débuté par un discours engagé de M. Tchédré Agoro Sansani, Maire de Tchaoudjo 3, interpellant directement les jeunes entrepreneurs : « En tant que porteurs d’initiatives économiques, vous avez le devoir impérieux de maîtriser les chiffres de votre entreprise au quotidien et de produire des états financiers fiables. C’est ce rigueur qui fera progresser nos communes ! ». Son allocution a souligné le lien incontournable entre la santé financière des entreprises et le développement territorial.

M. Yerima Agregna, 1er Adjoint au Maire de Tchaoudjo 1 et représentant du Préfet/gouverneur par interim, a salué l’initiative : « Je remercie les organisateurs et partenaires pour cette opportunité offerte aux entreprises d’améliorer leur gestion comptable. Votre mobilisation témoigne d’une réelle volonté de progresser. ». Il a ensuite exhorté les participants à « faire preuve d’abnégation pour capitaliser sur les acquis de cette formation », insistant sur l’impact collectif de leur engagement.
Des défis transformés en solutions
Face aux difficultés persistantes des secteurs agricole, artisanal, commercial…, la formation a déployé une méthodologie pragmatique articulée autour de trois piliers :
1. La simplification des principes comptables sectoriels, rendus accessibles même aux non-spécialistes.
2. L’opérationnalité immédiate grâce à des outils de suivi des revenus, dépenses et marges.
3. La prévention des risques fiscaux par la clarification des obligations légales et la déconstruction des idées reçues.
Mme Sama a martelé durant son intervention : « Sans transparence comptable, pas de crédibilité auprès des banques, ni de capacité à répondre aux appels d’offres. Vos chiffres sont votre première carte de visite ! ».
Un accompagnement sur-mesure
La facilitation assurée par M. Jacques Badji a permis d’adapter les contenus aux réalités locales. « L’exemple de la coopérative de maraicher ou de l’atelier de couture n’a pas les mêmes besoins qu’une PME de BTP… Notre force est cette flexibilité sectorielle », a-t-il expliqué. Les plus de 100 participants ont expérimenté des cas concrets via :
– Des simulations de déclarations fiscales,
– L’utilisation de templates financiers personnalisables,
– Des diagnostics rapides de leurs pratiques actuelles.

Témoignages et engagement
Abalo K., communicateur à Sotouboua, a confié : « Avant, mes recettes et dépenses s’empilaient dans un cahier. Aujourd’hui, j’ai compris comment calculer ma marge réelle et anticiper mes taxes… ». Fati, présidente d’une coopérative maraîchère, a ajouté : « Les outils de projection financière vont nous aider à négocier un prêt pour l’irrigation. ».
Le suivi : clé de voûte de la pérennité
Le dispositif post-formation piloté par le Cabinet YiLiM prévoit :
– Un coaching digital via WhatsApp pour résoudre les blocages en temps réel,
– L’envoi ciblé de fiches-mémo et vidéos explicatives,
– Une hotline assurée par un expert comptable jusqu’au 5 juillet 2025.
« L’atelier n’est qu’un début. Notre rôle est de vous accompagner jusqu’à l’autonomie complète », a rappelé Mme Sama.
Perspectives territoriales
Avec 600 entrepreneurs formés d’ici juin 2025, cette initiative positionne le Togo comme un laboratoire de la résilience économique. Le Maire de Tchaoudjo 3 a conclu : « Quand nos artisans et agriculteurs formalisent leur comptabilité, ils génèrent plus de valeur, donc plus de recettes fiscales pour nos communes. C’est un cercle vertueux ! ».
Prochaines étapes : Les sessions se poursuivront à Atakpamé (30 mai) et Lomé (4 juin), avec un objectif national : +30% de régularisation fiscale dans les secteurs cibles d’ici fin 2025.
Aristide Kawele
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