octobre 27, 2024

Sotouboua : Parc Fazao-Malfakassa, les écogardes formés sur les textes juridiques

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47 écogardes et agents forestiers du parc national Fazao-Malfakassa se sont formés sur les textes juridiques en matière de conservation de la faune et de la flore. L’atelier a tenu ses promesses les 18 et 19 août dernier à Sotouboua au Togo.

L’objectif est de réduire les menaces et pressions des communautés locales sur les éléphants et leur habitat dans le parc Fazao-Malfakassa. Et ce, à travers l’amélioration de l’application de la loi en matière de conservation de la faune et de la flore.

L’atelier se situe dans le cadre du projet « Réduction de l’impact de la pandémie de COVID-19 sur la conservation des éléphants dans le parc national Fazao-Malfakassa ».

Deux jours durant, les bénéficiaires ont beaucoup appris. Il ont approfondi leurs connaissances sur le champ et les limites d’application de la loi, la procédure d’interpellation et la mise aux arrêts des délinquants.

C’est le ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières, avec l’appui financier du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) et du Fonds pour l’Eléphant d’Afrique (AEF), qui a organisé cette formation. Il s’agit d’outiller les acteurs de sauvegarde de la faune et de la flore. Ceux-ci ont renforcé leur capacités sur la garde à vue, la détention provisoire ainsi que sur le déroulement du procès dans le respect des droits de l’Homme.

Les participants ont suivi une communication sur le fondement juridique international de protection des aires protégées avec un accent particulier sur les conventions et protocoles en matière de protection de la faune et son habitat. Ils ont également écouté des exposés sur le cadre juridique national de protection de la faune sauvage et sur l’écogarde et la procédure pénale.

Pour le directeur régional de l’Environnement et des ressources forestières, région Centrale, Lt-Col. Affo Até Badjaniou, l’éléphant occupe une place primordiale dans les écosystèmes et dans la régénération des espèces végétales. » La disparition de cet espèce entraînerait celle de beaucoup d’autres « , a-t-il laissé entendre. A en croire le directeur régional de l’environnement, « l’éléphant offre une source de revenus aux Etats et aux populations locales à travers sa valorisation par l’écotourisme ».

Lt-Col Affo a exhorté les écogardes et agents forestiers à une meilleure application des textes pour réduire les conflits hommes-éléphants et entre gestionnaires qu’ils sont et riverains du parc afin d’améliorer la cohabitation avec les éléphants.

Selon le préfet de Sotouboua, Pali Tchabi Passabi, « l’éléphant d’Afrique et son habitat constituent la préoccupation de tous les acteurs au développement… Ce renforcement des capacités, dit-il, vient à point nommé et contribue à une meilleure application de la loi avec à la clé la réussite des poursuites judiciaires à l’encontre des braconniers et autres délinquants. »

Pour le Lt-Col des Eaux et forets, Messan Aboudou, point focal du suivi de l’abattage illégal des éléphants au Togo; en service à la direction des ressources forestières, les délinquants et les scieurs sont pointés du doigt. Une prise de conscience s’impose. Car dit-il, « les espèces fauniques sont en train de disparaitre… La destruction de l’habitat de la faune est à l’origine de la disparition de certaines espèces fauniques… »

Aristide Kawele

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